Le Pays de Remiremont...
L'eau...
L'église abbatiale Saint Pierre
de Remiremont
Véritable branche mère de la Moselle de par sa longueur et son débit,
la Moselotte naît au coeur des Vosges, au sommet de la crête vosgienne.
Elle parcours une vallée industrialisée de longue date mais encore
largement sauvage en de nombreux endroits.
Autrefois simplement nommée "Branche de la Moselle", la Moselotte a souffert d'une vallée n'étant pas un axe de communication, se terminant sur les hautes crêtes des Vosges centrales.
Son
bassin possède une étendue conséquente, supérieure à celui de la
Haute-Moselle, confiné à une seule vallée centrale; les affluents sont
nombreux : Chajoux, Bouchot,
Cleurie,
etc.
La Moselotte se joint à la Haute-Moselle au niveau de Remiremont.
Le réseau hydrographique se décompose en deux bassins séparés par la ligne de partage des eaux, le bassin de la Mer du Nord drainé par la Moselle et ses affluents et le bassin de la Méditerranée drainé par les affluents de la Saône.
La Moselotte, lors de son passage à Bréhavillers (Le Syndicat)
La longueur totale de la Moselotte est de 47 kilomètres.
La vallée de la Moselotte est en général relativement étroite, à l'exception de la zone de Saulxures-sur-Moselotte; ce n'est véritablement qu'à partir de Vagney que celle-ci s'élargit sensiblement pour atteindre une largeur conséquente jusqu'à la jonction avec la Moselle. Ainsi, contrairement à la vallée de la Moselle, large et assez plane sur une grande partie, la vallée de la Moselotte ne présentait pas à priori les dispositions favorables à l'implantation de grandes concentrations humaines. Elle a pendant longtemps, et encore de nos jours entre Vagney et Saulxures, conservé un caractère assez sauvage. Malgré celà, elle a très tôt accueillit les industries nécessitant la force hydraulique de l'impétueux cours d'eau, d'où le nombre impressionnant de barrages, elle a connu son âge d'or il y a un siècle. Son caractère industriel s'est conservé jusque dans sa partie supérieure en amont de La Bresse; de grandes villes, ont prospéré dans un environnement parfois difficile mais favorable, telles Saulxures-sur-Moselotte (3500 habitants), Cornimont (4000 habitants) et La Bresse (5000 habitants).
Son côté pittoresque, lors de son passage encaissé dans le granit au niveau de Thiéfosse, où elle créé les Gorges de Crosery, demeure une curiosité appréciable à découvrir via la Voie Verte.
Elle draine successivement les affluents suivants :
Le
ruisseau du Chitelet, descendant le fond de la vallée
glacière, qui prend sa source au Hohneck et qui est alors
sensiblement de même débit.
Le
ruisseau de Longemer, qui traverse le lac du même nom.
La
goutte de Machey, exutoire de la tourbière de Machey qui est
une réserve naturelle.
Les
gouttes de la Vierge, de Séchemer, des Corbeaux.
La Moselotte suit alors la Vallée de Vologne de direction sud-ouest qui rejoint à la Bresse la Vallée du Chajoux.
Le
Chajoux, affluent majeur sur la droite, d’un débit quasi
équivalent. Il suit une vallée glacière
parallèle à celle de Vologne, depuis le Lac de Lispach
(907 mètres) jusque la Bresse. La branche mère du
Chajoux est le ruisseau de la Grande Basse dont la source est située
au col menant à la vallée de Vologne (880 mètres),
à proximité du col des Faignes sous Vologne descendant
sur le lac de Retournemer.
La
Moselotte après la Bresse a alors la largeur d’une rivière
et suit une étroite vallée prolongeant la Vallée
de Chajoux, dominée par le Rondfaing (1060 mètres) et
de direction sud-ouest la conduisant à Cornimont. Elle reçoit
alors diverses gouttes secondaires.
Le
ruisseau de Xoulces, à sa gauche, affluent de premier
ordre, d’un débit qui peut être conséquent. Il
draine un bassin assez large délimité par la Tête
des Corbeaux (1086 mètres), l’Altenberg (1197 mètres),
le Grand Ventron (1204 mètres), la Tête du broche (1103
mètres). En amont de Xoulces, il prend le nom de Rouge Rupt et
possède de nombreuses sources dont les plus importantes sont
la goutte de Pourri Faing (Altenberg) et la goutte des Blancs Murgers
(Rothenkopf, 1137 mètres). Il reçoit le ruisseau du
Grand Ventron, les Echarges (col de la Place du Bois, 1057 mètres),
la Wassongoutte (Tête du Broche), la goutte du grand Clos (Tête
des Corbeaux).
La Moselotte prend alors une direction à angle droite vers l’ouest, dans le prolongement de la vallée du ruisseau de Xoulces.
Le
ruisseau de Ventron, à sa gauche, affluent de premier
ordre, légèrement supérieur au ruisseau de
Xoulces en débit et en bassin. Il prend sa source au Grand
Ventron où il emprunte un étroit couloir de direction
sud-ouest avant de rejoindre la vallée glacière se
terminant par le Col d’Oderen (884 mètres) en prenant une
direction ouest. Il capte alors le Rupt du Moulin et son affluent
principal, le ruisseau de Travexin qui prend sa source au Haut du
Rouge Gazon (1108 mètres), prend une direction ouest avant de
reprendre l’axe du col du Ménil (621 mètres).
La Moselotte opère alors un mouvement circulaire autour du Haut du Roc (1014 mètres), situé au Nord, elle reprend une direction Nord à partir de Saulxures sur Moselotte.
Le
ruisseau de Morbieux, descendant du col de Morbieux.
Le
ruisseau du Rupt de Bâmont, descend d’une source à
proximité du col de Lansau (920 mètres), prend une
direction sud et arrose Saulxures-sur-Moselotte.
Le
ruisseau de Grettery, dont la vallée supérieure est
occupée par un remarquable cirque glacière (651
mètres), au pied d’une crête dépassant 900
mètres et dont les pentes sont très raides.
Le
ruisseau des Amias, descend d’une source situé sur les
flancs du Haut du Roc à 790 mètres.
Les
ruisseaux du Droit et de l’Envers de Thiéfosse, descendant
respectivement du Haut du Roc et du Groffer (894 mètres).
Le
ruisseau de Basse-sur-le-Rupt, ruisseau important et d’une
longueur significative, dont les sources sont située au pied
du Rondfaing, au Haut de Presles à 950 mètres, au
dessus de la Croix des Moinats (890 mètres). Il suit une
vallée de direction ouest passant au nord du Haut du Roc en
arrosant la commune de Basse-sur-le-Rupt. Il capte le ruisseau des
Plateaux. Il émet un ruisseau temporaire dans son cours
inférieur, le ruisseau des Trys.
La large Moselotte, après avoir capté la Cleurie sur la droite
Le Bouchot opère, au terme de sa plate vallée un coude à angle droit en s’abaissant rapidement, passant de 500 à 425 mètres (Saut du Bouchot). Il rejoint et reprend ensuite la vallée du ruisseau de Ménaurupt, son affluent jusqu’à la Moselotte.
Le
ruisseau de Lémont, prend sa source au Dramont, au pied du
Moyenmont, reçoit sur sa droite le ruisseau de Vixard.
La Moselotte opère alors un coude vers l'ouest et reçoit la Cleurie, sur sa rive droite au niveau de Saint-Amé
La
Cleurie est l’affluent principal de la Moselotte, le seul
ayant une
largeur et un débit de ceux d’une rivière. Elle naît
de la réunion de la goutte du Noir Rupt, sa branche mère,
qui prend sa source au Faing des Meules (1007 mètres) et de la
Goutte du Corsaire avant de rejoindre le ruisseau de Liézey
qui prend sa source au bas de la Pépinière des Xettes
(903 mètres au dessus de Gérardmer. Sa tête de
pont hydrographique se situe en Forêt Domaniale de Gérardmer,
occupant l’ancienne vallée glacière aujourd’hui
comblée en aval du Lac de Gérardmer.
Elle parcourt
une direction ouest en direction du Tholy puis sud ouest entre le
massif du Fossard à droite et le massif allant de Chèvre-Roche
à Housseramont à Gauche.
Elle reçoit entre
autres les ruisseaux du Cellet, du Tholy, de la Pissoire, du
Beugnot.
La Cleurie marque la bordure nord du bassin de la Moselotte, au
contact du bassin de la Vologne et de ses affluents.
La Moselotte poursuit ensuite sa course vers l'ouest, dans une large et plate vallée, entre les communes de Saint-Amé et Dommartin-lès-Remiremont. Son débit est alors nettement supérieur à celui de la Haute Moselle (13,7 m³ contre 9,3 m³), dont elle va capter une partie des eaux avant la jonction, du fait d'une altitude moindre. Son cours s'élargit et se ralentit, et cet ensemble reçoit, venant de la gauche, les eaux vives de la Haute Moselle, alors d'une largeur deux fois moindre.
La
Haute Moselle
La Moselle