Les
montagnes moyennes douces et boisées du Pays de Remiremont
Les bois dominant la vallée de
Reherrey, à Vecoux
Les
Vosges Moyennes se situent à l'est et au sud du Pays de Remiremont,
dominant directement la ville de Remiremont.
Elles
constituent une zone de montagnes douces et boisées, reliefs de nature
granitique (le grès pouvant effleurer comme sur le Fossard ou à
Chèvreroche) se différenciant fortement de la Vôge à l'ouest qui est un
plateau boisé directement en contact au niveau de Remiremont et des
Hautes Vosges à l'est qui sont plus élevées et bien plus montagnardes.
Ces
montagnes des Vosges Moyennes très typiques entourent les larges
vallées de la Moselle, de la Moselotte, de la Cleurie. Les reliefs se
situent au desssus de Saint-Nabord, au sud de Remiremont jusqu'au
Breuchin, entre Moselle et Cleurie (Fossard), au sud de la Moselle (à
la limite de la Franche-Comté), entre Moselle et Moselotte, à l'est de
la Cleurie et de la Moselotte.
L'altitude
s'étage de 500 mètres au contact des vallées à plus de 800 mètres,
l'altitude allant croissant vers l'est. Le relief granitique a été
fortement érodé pendant des millions d'années si bien que les reliefs
ne présentent pas de déclivités excessives. Ceux-ci sont en revanche
souvent larges (plusieurs kilomètres) et imposants par l'importance de
leur couverture forestière. Ils sont fortement marqués par l'érosion
des nombreux ruisseaux secondaires de la Moselotte et de la Moselle.
Ils sont difficilement franchissables, ne possédant que de rares cols
carrosables (Col du Singe, Col de Cheneau, Col de Xiard, Col de
Morbieux, Col du Haut de Fourchure, Col des Hayes). Les routes doivent
monter en lacet avec des déclivités fortes (comme à la Beuille ou au
Haut-du-Tôt).
Chemin
menant à Reherrey, à Vecoux
Des
paysages magnifiques
L'un
des attraits majeurs des Vosges Moyennes est son environnement naturel
et la beauté de ses paysages, les vastes forêts entrecoupées de
prairies offrant des points de vue somptueux sur les vallées et les
montagnes environnantes, le tout dans un cadre préservé.
Les
fermes vosgiennes établies sur les hauteurs bénéficient d'une position
dominante toute à fait intéressante, ceci d'autant plus si elles sont
positionnées sur un versant ensoleillé.
Vue
vers le Girmont d'Amont et la Forêt d'Hérival
L'arrivée
de l'automne revêt la forêt d'un habit multicolore magnifique avec le
contraste entre des
feuillus tirant du vert au brun et des résineux toujours verts.
Un
cadre de vie privilégié
Les
Vosges Moyennes sont un espace de vie préservé, où la nature est
omniprésente et préservée des pollutions et de l'exploitation
excessive. La montagne vosgienne a su garder son caractère si
particulier et authentique avec son côté rustique.
Les
nombreux sentiers pédestres permettent d'effectuer des balades en
famille ou de véritables randonnées.
Les
routes de montagne sont un excellent terrain pour les cyclistes sur
route tandis que les chemins font le bonheur des vététistes.
Le Chalet de l'Empereur au
fond
de la vallée d'Hérival
De
nombreux ruisseaux agrémentent une forêt où sont présents une faune et
une flore intéressantes.
Un
climat exigeant
Le
Pays de Remiremont est marqué par le climat vosgien, un climat
océanique et humide avec des influences continentales et montagneuses.
Ceci se traduit surtout par une pluviosité marquée, un froid
naturellement présent, des étés chauds mais pas excessivement. Les
Vosges Moyennes sont marqués par une accentuation de cette tendance :
plus de pluie, des températures plus fraîches. Les saisons sont très
marquées. Le printemps est instable avec un temps et des températures
changeantes (allant de la neige aux chaleurs marquées). En été le
climat est agréable, les Vosges Moyennes offrent des températures
raisonnables et ne souffrent pas de la sécheresse. En automne, les
cumuls de pluie sont importants avec des températures de plus en plus
basses. La saison hivernale est le moment marquant de l'année et dure
en moyenne de novembre à mars. Les épisodes hivernaux sont rigoureux
dans la montagne. Par rapport à la vallée plus bas et du fait de
l'altitude, la quantité de neige est bien plus importante et la durée
d'enneigement plus longue. D'où la nécessité de s'adapter à ces
conditions particulières. Autrefois les activités agricoles
s'arrêtaient, les bêtes étaient rentrées. Aujourd'hui naturellement
l'activité continue, les routes sont déneigées mais les chaînes sont
nécessaires pour les plus petites routes et parfois les hauts peuvent
se retrouver bloqués un certain temps.
Les
phénomènes d'adret et d'ubac sont marqués, la différence est frappante
entre les pentes ensoleillées de Cleurie, de Crémanvillers, de
Saulxures, et les envers de la moyenne Moselotte, les envers des
vallées intérieures, les envers de la Moselle.
Cecci
se traduit naturellement par un habitat plus important sur les versants
exposés au sud, et moins d'habitations abandonnées et donc de ruines.
Il
existe une zone possédant des caractéristiques climatiques
particulières, elle est située à Rupt-sur-Moselle (au-dessus se trouve
la Franche-Comté)
et correspond au massif dominant la Moselle entre le
Col du Mont de Fourche et la Beuille. Il y fait frais, les épisodes de
pluie et de bruine y persistent et la neige subsiste pendant des
périodes prolongées.
L’altitude
n’y est pourtant pas très élevée (maximum de 819 mètres au Bambois,
moyenne de 800 sur la crête). On peut expliquer la météorologie
particulière de la zone par sa situation géographique sur la chamin des
précipitaions d’ouest, ainsi que par le manque d’ensoleillement dû à
une exposition nord /est.
Vue sur la Beuille, dominant la
vallée
de la Haute-Moselle
On
retrouve quelque peu ce phénomène sur le haut des envers de la moyenne
Moselotte.
L'habitat
L'habitat
montagnard est dispersé, réparti un peu partout sur les pentes des
montagnes. Les sommets ne sont quant à eux pas peuplés (excepté au
Haut-du Tôt) et laissés à la forêt, du fait de leur éloignement des
vallées et leur climat plus rude.
L'habitat
est représenté par la ferme vosgienne de montagne, consistant en une
grande bâtisse carrée, massive au toit peu pentu. Ses murs épais lui
permettent de supporter les rigueurs de l'hiver, elle se chauffe
naturellement traditionnellement au bois.
On
y accède depuis la vallée par de petites routes sinueuses partant de la
vallée et se perdant dans les pentes de la montagne. Les fermes sont
établies de part et d'autre le long de ces routes montant dans la
forêt. L'habitat est très ancien, marqué par plusieurs siècles de vie
pastorale et d'exploitation de la forêt. Les routes sont ainsi
construites sur des anciens chemins empierrés et parfois marqués par
des croix en pierre. Très souvent les routes finissent par s'arrêter et
laissent place à ces anciens chemins sur les zones sommitales. Dans ces
zones sommitales difficiles d'accès et aux conditions de vie très
rudes, la disparition du pastoralisme a amené une déprise agricole et
un retour de la forêt. C'est là que l'on retrouve les ruines
des
anciennes fermes le long des chemins de pierre comme à
Rupt-sur-Moselle ou sur l'Envers de Thiéfosse et des Graviers.
On
assiste désormais à une certaine redécouverte de la moyenne montagne
avec le double phénomène de l'implantation de chalets de motagne en
bois destinés à l'habitat ou à la villégiature et à celui du rachat des
vieilles fermes (souvent par des étrangers) pour en faire des
habitation secondaires.
Une
histoire agricole et industrielle liée à celle
de la vallée
Les
Vosges Moyennes et leurs vastes forêts furent peuplées très tôt, dès le
Moyen Âge, où une économie pastorale et forestière rustique et
originale vit le jour et se poursuivit jusqu'au début du 20ème siècle.
Mode
de transport dans les Vosges au début du 20ème siècle
L'industrialisation
des vallées qui se produisit au 19ème siècle, profitant des ressources
naturelles et humaines des lieux, toucha également la montagne.
L'industrie et
l'artisanat en profitèrent à plein, notamment en s'implantant de
manière réduite
dans les vallées
secondaires.
La vallée étant à la
fois axe de circulation, débouché naturel des hauts et pourvoyeuse
d'enplois avec ses industries nombreuses, il s'est opéré un changement
majeur. L'économie
rurale et forestière fut bouleversée, les habitants des hauts se sont
mis à travailler dans les vallées. La vie pastorale riche qui avait
conduit à l'implantation de nombreuses fermes sur les montagnes des
Vosges Moyennes et au défrichement des forêts jusque dans les sommets
disparu peu à peu, la déprise agricole amenant à une fermeture des
paysages par les résineux. L'arrivée du chemin de fer dans les années
1880 et l'accélération de l'industrialisation permit paradoxalement
de donner un souffle nouveau à ces hauts, désormais
étroitement liée à l'économie des vallées qui avaient permis leur
désenclavement et qui leur fournissaient un nouveau travail devenu
industriel...
Le
Tourisme
La
montagne vosgienne est devenu un véritable espace de tourisme vert avec
la multiplication des gîtes et auberges de jeunesse, les chalets et
autres meublés. Les Vosges Moyennes sont en partie inclues dans le Parc Naturel
Régional des Ballons des Vosges et de nombreuses communes
sont
désormais des stations
vertes offrant
les services et les plaisirs attendus dans l’univers nature :
Le Ruisseau
de
Chaudefontaine à Vecoux
+
une nature respectée et préservée
+
une gamme de séjours à décliner selon les envies
+
des lieux et des activités à vivre et à partager
+
une Porte d’entrée des terroirs
La
prise de conscience à la fois de la nécessité de protéger
l'environnement et des richesses du territoire vosgien ont amené une
évolution très positive.
Ainsi aujourd'hui les Vosges Moyennes sont un
territoire à la fois respectueux de l'environnement et impliqué sur ce
thème en proposant de l'authenticité. La préservation du terroir passe
par le maintien de productions typiques locales (miel de sapin,
brimbelles, munster fermier, etc.) et les manifestations autour des
vieux métiers (schlittage, tissage, vannage, fauchage, etc.).