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La Vôge ...

Vue sur Plombières-les-Bains
Vue sur Plombières-les-Bains







Calme Pays aux doux reliefs répartis entre champs et forêts, la Vôge est un terroir à part entière qui se distingue de manière singulière de la montagne vosgienne et de la plaine lorraine qui la bordent au nord.

La Vôge reste cependant une notion assez vague sur le plan géographique du fait qu'elle ne possède pas de limites bien précises, ce petit Pays lorrain et franc-comtois est avant-tout un subtil mélange paysager très particulier...


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La Vôge

La Vôge est un plateau gréseux du nord-est de la France, à cheval sur les départements des Vosges et de la Haute-Saône, entre Vittel, Jussey, Saint-Loup-sur-Semouse, Remiremont et Epinal.
La région est essentiellement agricole, parsemée de vallées et de boisements éparpillés de diverses essences de feuillus (chênes, hêtres) et de résineux (pins). Les Monts Faucilles représentent la ligne de partage des eaux entre le bassin méditerranéen et celui de la Mer du Nord. La Saône et ses premiers affluents irriguent la région où l'on dénombre aussi de nombreux étangs.
Le thermalisme est l'une des originalités de la Vôge, avec Bains-les-Bains et Plombières-les-Bains. Le canton de Xertigny profite pour sa part de l'activité du bassin d'emploi d'Épinal.
L'architecture se caractérise par l'utilisation du grès comme matériau de construction, notamment pour les clôtures de jardin (les pâlis) et les toitures (les laves).

Toit en laves typique de la Vôge

Construction typique de la Vôge avec son toît en lave

Article sur la Vôge

Article synthétique de 1914 sur la géographie de la Vôge

Article sur le patois de la Vôge

Histoire de la Vôge

La Vôge toujours été un pays mouvant entre les pays lorrains et les pays bourguignons (Franche-Comté), de nombreuses villes ont tour à tour été comtoises puis lorraines. Même Remiremont fut à une époque bourguignonne (10ème-11ème siècles), ce qui poussa au développement d’Epinal. C’est  tout naturellement qu’elle est de nos jours partagée entre Franche-Comté au sud et Lorraine au nord. La Vôge couvre une superficie d'environ 700 km².
Q
uelques communes franc-comtoises furent intégrées au département des Vosges en 1790 (à l'instar de Fontenoy-le-Château) et sont alors devenues lorraines.


L
a Vôge a depuis toujours été un lieu de passage très important entre nord et sud de l'Europe. Les Romains ne s'y sont pas trompés et ont engagé la construction de nombreuses voies d'orientation essentiellement nord-sud.

La Vôge est une zone ne possédant pas de grande voie de communication (chemin de fer, grandes routes). La grande route de l'est (N57) passe par la vallée de la Moselle et aborde furtivement la Vôge de l'est entre Plombières-les-Bains et le Val-d'Ajol. La vallée du Côney, axe naturel entre le nord et le sud en faisant communiquer les bassins de la Moselle et de la Saône, est uniquement une route fluviale à faible gabarit sans route importante ni chemin de fer.
Article sur les voies romaines des Vosges

Le système routier était alors centré sur des villages comme Escles (la route de Gruey-lès-Surance à Pierrefitte est romaine, la voie se poursuit ensuite vers Mirecourt), Vioménil, Hennezel, etc. On y retrouve des termes relatifs à ces voies tels que "Void d'Escles", "Void de la Bure" ou "Void de Cône".
Du fait de la dégradation du réseau routier se prolongeant bien au-delà du Moyen-âge il n'était plus possible à la fin du 18ème siècle de se rendre de Plombières à Hérival ou au Val-d'Ajol qu'avec des attelages de bœufs.
Les quelques chemins qui furent créés par les moines et les seigneurs ne dépassèrent jamais les limites de leurs domaines.
La Vôge de l'est  a été marquée à petite échelle par l'époque romaine avec les stations thermales de Bains-les-Bains et Plombières-les-Bains, les cités romaines de Saint-Loup, Xertigny, Arches, et les voies romaines (notamment le chemin des Trémeures entre Saint-Loup et
Bains-les-Bains, le Chemin de Saint-Loup entre Saint-Loup et Xertigny par le Clerjus, et le chemin de La Chapelle-aux-Bois entre Bains-les-Bains et Xertigny)  reliant ces diverses cités.

La Vôge ne fut jamais très peuplée, même si elle fut terre de passage, c'est un espace qui est demeuré longtemps désolé au Moyen-âge et pendant la guerre de Trente Ans, notamment du fait de sa position frontalière entre Lorraine et Franche-Comté. Aucun centre urbain d'importance entre Vittel et Plombières-les-Bains n'est venu véritablement appuyer le secteur, mais la densité rurale était élevée dans la Vôge de l'est, ceci au 19ème siècle.
Article sur l'histoire de Remiremont et des Vosges

Géographie de la Vôge

Du point de vue géographique, la Vôge est intimement liée à la ligne de partage des eaux, qui la parcourt d'ouest en est.
La Vôge est irriguée par les premiers affluents de la Saône, qui contribuent à lui donner ce paysage gréseux creusé de profondes et nombreuses vallées.
Les villes principales du coeur de la Vôge sont d'ouest en est Monthureux-sur Saône, Jussey, Darney, Bains-les-Bains, Xertigny, Plombières-les-Bains.
 

Dans le département des Vosges, la Vôge correspond approximativement au bassin collecteur de la Saône. La Vôge est traversée par les deux profondes vallées du Coney (sur laquelle elle est centrée) et de la Saône.
Article sur les Monts Faucilles

La Vôge se situe au sud des Monts Faucilles, qui sont un ensemble de collines disposées en arc de cercle et qui marquent la limite nord du bassin de la Saône et de la Méditerranée. La ligne de partage des eaux est particulièrement ténue entre le Madon et ses affluents (Illon et Gitte) et l'Avière d'une part et la Saône et le Côney et ses affluents en particulier le Ruisseau des Sept Pêcheurs. Le Ruisseau des Sept Pêcheurs est la voie naturelle entre les deux bassins si bien que l'on y a construit le Canal de l'Est.

Il existe également d'autres lieux où la ligne de partage des eaux est ténue :
- La Houssière, à Hadol, entre le ruisseau de Buzegney et un affluent du Ruisseau des Nauves.
- Le Milieu du Monde, situé au Pransieux à la limite entre Bellefontaine et Raon-aux-Bois. De nombreuses sources y émergent, dont celle du Ruisseau de Cône, et ruissellent dans les deux directions. Une voie romaine (d'où le nom de Void de Cône), vraisemblablement d'orientation nord-est y passait, attestant l'importance historique de ce point de passage.
- Les sources de la Sémouse, en trois points d'où partent des ruisseaux, la ligne de partage est très ténue.
- La Demoiselle, en bordure nord du bassin de l'Augronne, l'étang et la tourbière de la Demoiselle font partie du bassin de la Méditerranée tout en étant à l'altitude de la ligne de partage des eaux.

On peut d'ailleurs remarquer que dans les cartes du 16ème-17ème siècles (Mercator et suivants), la Niche est représentée comme passant à Plombières, la faiblesse de la ligne de partage des eaux ayant entrainé une confusion entre Niche et Augronne à l'ouest de Remiremont alors qu'il s'agit de deux bassins opposés.

Le Côney


Manufacture Royale de Bains-les-Bains
La Manufacture Royale de Bains-les-Bains, au bord du Côney et au coeur de la Vôge

L
a ville d'Epinal se situe en bordure de la Vôge (au nord-est), il en est de même de la ville de Remiremont (à l'est), de Saint-Loup-sur-Sémouse (au sud), de Jussey (au sud-ouest).


La Vôge n'inclut cependant qu'une partie de la vallée de la Combeauté et exclut celle du Breuchin à l'est (qui appartient au massif vosgien tout comme la vallée supérieure de la Combeauté), la vallée de la Saône quand à elle peut y être incluse, mais n'appartient pas au coeur de la Vôge. Dans un sens inverse, on peut inclure dans la Vôge certaines communes situées également dans le bassin de la Moselle, comme par exemple les communes de Hadol et de Dounoux.

Le territoire de la Vôge est fondamentalement caractérisé par la nature de son sol qui est composé de grès.
C'est cette roche, peu perméable mais soumise à l'érosion, qui a donné à la petite région ses paysages vallonnés si caractéristiques et qui explique son agriculture. Les limites de la Vôge correspondent à peu près à celles du sol gréseux. Ainsi géologiquement, la Moselle traverse la Vôge et ses reliefs
de cuesta entre Pouxeux et Epinal.
Au nord dans la plaine lorraine, la nature du sol est calcaire, au sud dans la plaine saônoise, la nature du sol est alluviale et à l'est dans le massif vosgien, la nature du sol est granitique.

La Vôge et le GrèsOn le remarque bien sur la carte, la Vôge recoupe très largement la prolongement gréseux du massif vosgien. L'unicité du sol tranche avec la nature tourmentée de la géologie des reliefs vosgiens.

Ceci explique notamment la pauvreté du sol pour les cultures et la prédominance de l'élevage ainsi que l'abondance de la couverture forestière.

Le grès de la Vôge est le même qui recouvre l'avant du massif vosgien et qui s'étire jusqu'aux Vosges du Nord.


Les limites approximatives de la Vôge et le sol gréseux (Source : BRGM)


On peut diviser la Vôge en deux parties en termes de relief, au-delà de l'unicité de paysages si caractéristique qui lie l'ensemble de la Vôge :
-- Une partie orientale d'altitude élevée, dépassant le plus souvent les 500 mètres et culminant à 616 mètres près de la Forêt Domaniale de Thiébémont (597 mètres en haut de Xertigny, 583 mètres à Haudonpré). Cette partie orientale correspond au rebord occidental du massif vosgien, de nature gréseuse, elle se situe dans le prolongement des premiers reliefs gréseux que l'on retrouve à l'Est d'Epinal. L'hydrométrie est y importante et les conditions climatiques plus rudes que dans la partie ouest de la Vôge. C'est là que naissent la Sémouse, l'Augronne, le ruisseau de Cône.
La ligne de chemin de fer reliant Epinal à Aillevillers doit même effectuer un détour au delà de Xertigny afin de contourner l'élévation d'altitude qui se produit à l'est de la Chapelle-aux-Bois et de Bains-les Bains. Le plateau gréseux s'abaisse à Hadol (550 mètres à 400 mètres) au Nord, à Aillevillers (500 mètres à 300 mètres) au Sud.
-- Une partie occidentale de faible altitude (maximum 467 mètres au Ménamont), et caractérisée par les larges vallées du Côney et de la Saône. La vallée du Côney est à 270 mètres à Bains-les-Bains, la vallée de la Saône à 270 mètres à Darney. Cette partie n'appartient pas au massif vosgien. Le climat y est plus favorable que sur le plateau oriental avec des effets d'abri dans les vallées.

Localisation de la Vôge
Un coup d'œil sur la carte montre bien la dichotomie existant entre la partie ouest (en vert) et est (en orange) de la Vôge.

La Vôge n'est pas liée à une notion de relief, ainsi les altitudes très basses des vallées de la Sône et du Côney contrastent avec le plateau bordé par Xertigny et Bains-les-Bains.
Le relief a ainsi obligé la voie ferrée Epinal-Lure a opérer un détour épousant les hauteurs entre Xertigny et Aillevillers...


L'altitude varie ainsi d'environ 200 mètres près de Jussey à environ 615 mètres entre Xertigny et Bellefontaine.

La localisation de l'aire de la Vôge, micro-région située entre Lorraine et Franche-Comté

Le climat de la Vôge est humide, davantage que la plaine, mais sensiblement moins que la montagne, excepté dans la partie est où l'altitude amène en plus de températures plus fraîches, davantage de précipitations par exposition directe aux précipitations océaniques. Le climat est globalement assez frais, de nature océanique à tendance continentale en ce qui concerne les chaleurs de l'été et les épisodes neigeux parfois importants.

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La Vôge à l'ouest du Pays de Remiremont

La Vôge se situe à l'ouest du Pays de Remiremont, dont elle occupe plus du tiers de la superficie. Ce vaste plateau gréseux est directement au contact de la vallée de la Moselle et des Vosges Moyennes. La limite orientale de la Vôge suit une orientation globalement nord-sud de Pouxeux au Val-d'Ajol en passant par Raon-aux-Bois et Saint-Nabord.
La ville de Remiremont se situe à la rencontre de la Vôge, de la vallée et des Vosges Moyennes. La Vôge débute aux portes de Remiremont, sur le territoire de Saint-Nabord. A ce niveau, le paysage de vallée et de montagnes laisse place à un paysage de transition. Ce changement s'opère à l'ouest du massif de Saint-Nabord, de la vallée de la Moselle à Remiremont, des forêts de Remiremont, de la forêt d'Hérival.
Les paysages de la Vôge se démarquent significativement de ceux prévalent à l'est dans la montagne vosgienne. Le Pays de Remiremont est le point de rencontre de ces deux espaces dont la transition très rapide révèle complètement la dichotomie ouest-est du territoire. Cette dichotomie est fondamentale car elle est l'essence même du Pays de Remiremont et constitue le cœur de sa richesse paysagère.
La commune de Remiremont présente une triple facette très intéressante : Vôge à l'ouest (Rouveroye et Olichamp), vallée au centre (ville de Remiremont) et Vosges Moyennes à l'est et au sud (forêt communale).


Paysage de transition entre Vôge et Vosges Moyennes, près de Remiremont
Le paysage de transition entre Vôge et Vosges Moyennes, à l'est de Remiremont

Les reliefs de la Vôge de l'est sont à la confrontation entre la montagne vosgienne, constituée de roches granitiques, et le plateau correspondant à des terrains gréseux.
Les cours de la Semouse et de l’Augronne ont érodé le massif gris contenant du mica noir dans les parties hautes des vallées. A ce granite succède un granite rose à amphibole et grands feldspaths.
Ces formations cristallines sont émaillées de formations superficielles, constituées essentiellement d’éboulis. Ces éboulis sont la résultante d’une érosion des roches gréseuses ou cristallines. Ils s’étalent en cône sur le flanc des vallées, descendant parfois jusqu’à la rivière.
Le plateau se compose de grès. Ces formations secondaires ont des caractéristiques fossilifères remarquables notamment dans le grès ocreux de Ruaux.
Enfin, comme pour l’ensemble du secteur de Remiremont, il existe une activité sismique non négligeable (de type 1b, ce qui correspond à un risque faible). Ce risque naturel implique l’utilisation de techniques spécifiques de construction.


Les paysages de la Vôge


La Vôge à l'est de Remiremont est un plateau gréseux, le relief granitique marqué de l'est laisse place à un relief gréseux doux et régulier.
L'altitude s'uniformise à près de 500-550 mètres à l'ouest de Remiremont, et dans les environs de Plombières-les-Bains, et à environ 450 mètres dans la partie nord située à l'est de Raon-aux-Bois. Le plateau est vallonné avec des points hauts et des points bas, mais sans dénivellations importantes.
Le plateau est donc sensiblement plus élevée que la vallée (400-450 mètres), mais en dessous des Vosges Moyennes (500-900 mètres). L'altitude est bien plus basse dans la partie plus au nord où l'altitude varie de 400 à 450 mètres
L'altitude est la plus élevée de Bellefontaine à Remiremont, elle est stable vers l'est de Bellefontaine jusque la Chapelle-aux-Bois (Haudonpré 583 mètres). Elle diminue en allant vers les vallées de la Sémouse et de l'Augronne et s'accroît vers les forêts de Remiremont et la haute vallée de la Combeauté.

La Vôge de l'est fait partie intégrante du massif vosgien par sa structure gréseuse, et son altitude, prolongement direct du massif à l'ouest.

Le massif vosgien


C
ertains points hauts se situent à plus de 600 mètres (au-dessus du Parmont) : le Xati Bois (616 mètres), Forêt de Thiébémont (614 mètres), Forêt de Humont  (618 mètres), la Sentinelle (619 mètres), D'autres points hauts :  les Conchets (597 mètres), le Haumont (583 mètres), Gérardfaing (594 mètres), le Chanot (601 mètres), etc.
Seules les vallées, parfois profondes, de l'Augronne, de la Combeauté, de la Sémouse, du Cône, de la Niche donnent à ce paysage de plateau une certaine profondeur.
Ces longues vallées marquent l’ensemble du territoire à l'est de la Vôge, dominé par le large plateau aux formes tourmentées et entaillé par de multiples vallées secondaires.

La Vôge se caractérise par ses grands espaces ouverts, limités par la forêt, le territoire se réparti à peu près équitablement entre ces deux types de paysages. Cette partie de la Vôge de l'est possède globalement la même répartition que la partie située plus à l'ouest dans la vallée du Côney.
Nous pouvons remarquer que le taux de boisement s'accroît sensiblement à la limite des zones de la Vôge et de la montagne vosgienne au niveau de Remiremont. Alors que ce taux est de 50% minimum à l'est il s'établit entre 33% et 50% à l'ouest du fait de plus grand espaces ouverts.

Ecoscopie des Vosges Forêt

L'habitat dans la Vôge


La ferme typique de la Vôge est en pierre de taille, le grès local, présente une vaste superficie avec ou non une annexe de stockage, un four à pain, etc. le but était d'être en autarcie du fait de l'éloignement des autres habitations et l'absence de centre urbain.
La lave de grès constituait un matériau local utilisé fréquemment pour la construction des toitures au XIXe siècle. Les pierres proviennent des couches supérieures du grès à Voltzia qui ont pour particularité de se déliter naturellement en minces feuillets (d'où le nom de "lauze" ou "lave"). Les carrières ont profondément marqué le paysage de certaines communes (ex : Hôtel Enfoncé)

Le peuplement de la Vôge de l'est est bien moins dense que celui des vallées et de la montagne. L'habitat se présente sous forme dispersée en divers villages, hameaux, écarts et fermes isolées. Les centres urbains sont peu nombreux et éloignés les uns des autres contrairement au peuplement plus continu dans les vallées. Les seuls centres se résument aux villes de Xertigny, de Plombières-les-Bains et du Val-d'Ajol, villes de taille modeste. Ce type d'habitat est le fruit du paysage de plateaux ne possédant pas de véritable ligne géographique directrice, les vallées étant trop étroites pour développer un habitat significatif, à l'exception de la Combeauté dont la densité de population hors village reste remarquablement faible.

L'habitat dispersé de la Vôge et l'absence de grande ville ne doit pas occulter le fait que la campagne est occupée par un ensemble assez dense de fermes anciennes reliées entre elles et aux vallées par des chemins tout aussi anciens reconnaissables souvent par leurs croix de chemin ou leurs pavages.  Le territoire du Val-d'Ajol en est l'exemple le plus parfait de cette Vôge historique, très ancienne où l'occupation discrète mais séculaire des Hommes constitue l'un de ses aspects les plus caractéristiques. Au sein même de cette zone géographique, des différences de densité de peuplement existent, ainsi la commune de Bellefontaine et les zones au nord et à l'est apparaîssent sous-peuplée par rapport aux territoires plus au sud, ceci est le résultat d'une histoire mouvementée remontant au Moyen Âge quand les seigneurs d'Arches faisaient régner la terreur jusque Plombières-les-Bains, conduisant à dépeuplement du secteur et à un déficit de population durable par la suite.

Les communes de la Vôge sont très vastes en comparaison de celles de la vallée ou de la montagne. Le Val-d'Ajol est ainsi la plus vaste commune du département des Vosges et de la Lorraine, comptant près de quatre-vingts lieux-dits et hameaux.
Bellefontaine, Xertigny, Plombières-les-Bains sont les autres grandes communes de l'ouest avec de nombreux hameaux.

Il y avait même plusieurs écoles dans certaines grandes communes (notamment le Val-d'Ajol) du fait de l'éloignement de certains hameaux du centre du village.

Les territoires communaux ont été marqués par des évolutions au cours du temps. La commune actuelle de Plombières-les-Bains est constituée de la réunion des anciennes communes de Plombières, de Ruaux et des Granges de Plombières en 1972; Bellefontaine, qui avait également été réunie en 1972, redevint à nouveau indépendante en 1977.
Erigée en commune à la Révolution, Hérival est rattachée à la commune du Val-d'Ajol en 1832.
En 1869, le Girmont se sépare du Val-d'Ajol au niveau administratif et paroissial, l'église est édifiée en 1870, la mairie et les écoles le sont vers 1880.

Le Val-d'Ajol couvrait avant le partage de 1869 une énorme superficie de 8 959 hectares alors que la commune voisine de Plombières n'atteignait que 52 hectares, coincée dans la vallée de l'Augronne par les Granges de Plombières. Ces différences extrêmes sont dues à des raisons historiques mal connues. Aujourd'hui encore une partie de l'agglomération de Plombières se situe en territoire ajolais qui s'étend jusque la rive gauche de l'Augronne de Olichamp à la Franche-Comté excepté une petite partie au niveau de Plombières.

Une histoire rurale et industrielle unique


Le département des Vosges a la particularité d'être plus densément peuplé dans sa partie montagneuse de l'est.
La différence de peuplement s'explique par plusieurs facteurs découlant en partie de l'histoire de la région, notamment l
'absence d'industrialisation forte, au contraire des vallées et de la montagne, en dépit de son ancienneté historique dans le secteur comme dans la vallée de la Sémouse qui porte des industries très anciennes antérieures à la Révolution.
La Vôge, surtout à l'ouest, est restée en retrait du développement industriel des Vosges qui se produisit aux 19ème et 20ème siècles avec l'essor des filatures et des industries diverses (métallurgie, bois, etc.) qui amena un gonflement urbain sensible.
Les industries se sont nourries des ressources naturelles (eau, bois notamment), et par le développement des villes ont amené une activité économique florissante. La Vôge est demeurée très rurale, l'agriculture a joué également un rôle économique important, ainsi que dans les évolutions de populations dans ce secteur de la Vôge, en dépit de la terre ingrate des lieux.


Néanmoins la Vôge de l'est connut un développement économique et industriel tout à fait intéressant.

La vallée de la Semouse a été le lieu d'implantation pendant de nombreux siècles (du 16ème siècle au milieu du 20ème siècle) de nombreuses forges. En effet, ce sont près d'une dizaine qui se sont installées le long de son parcours. D'où son surnom de "Vallée des Forges".
Dès le milieu du 19ème siècle Victor puis Albert de Pruines installèrent un train à voie étroite (tacot) pour relier deux usines des deux vallées (la ligne faisait un peu plus de 8 km et devait avoir des pentes dépassant les 5 à 6%), démarrant à la gare de Plombières (cote 400 m env.), elle passait aux lieux-dits : Le Gros Chêne (cote 530 m), La Bassotte (cote 550 m : point culminant du trajet), La Chenevière (cote 530 m), Le Voicieux, et au Moulin de Ruaux (cote 500 m), son parcours finissait du Fays Bois (cote 440 m env.) vers la Forge de Semouse (cote 418 m) et vers la Forge Neuve (cote 400 m). Ce tacot a fonctionné de 1922 à 1953.
Le tracé de cette ligne est encore visible de nos jours et se confond même avec la route (au niveau de Chenevière par exemple). Elle est un des nombreux éléments témoignant du passé glorieux de Plombières-les-Bains en tant que ville d'industrie.

Le développement industriel et touristique de Plombières-les-Bains, du Val-d'Ajol et de Xertigny est resté limité par la taille modeste des cités, et ne s'est pas propagé au plateau qui est resté très rural.
Plombières-les-Bains fut néanmoins du Second Empire jusqu'au milieu du 20ème siècle une des villes majeure des Vosges, cité thermale renommée au riche patrimoine architectural (comme en témoigne les innombrables cartes postales de l'époque). L'industrie fut bien présente dans la ville, complétée par les établissements de la vallée de la Sémouse (Tréfilerie du Blanc Murger, Forges de la Sémouse, Forge Neuve, Forgette).
A cette époque, la présence continue à Plombières-les-Bains de curistes, écrivains, journalistes, peintres ou musiciens, a engendré une abondante production littéraire et picturale.
Le Val-d'Ajol a également connu son heures de gloire  avec ses filatures de coton et de laine, tissages, usines métallurgiques, brasseries, huilerie, scieries, moulins. La commune était alors l'une des plus importantes en population des Vosges (après Epinal et Saint-Dié en 1872) avec une vallée de la Combeauté bien industrialisée autour du centre et de Faymont.
L'usine métallurgique de Plombières vers 1905
Les Usines Métallurgiques de Plombières-les-Bains au début du 20ème siècle

Les deux villes étaient si importantes que l'on installa le chemin de fer en 1878 à Plombières et en 1881 au Val-d'Ajol. Le chemin de fer relia par ailleurs Epinal à Lure en passant par Xertigny et Bains-les-Bains dès 1863.
Les chemins de fer dans les Vosges ont été un moyen de transport essentiel de la phase d'industrialisation au 19ème siècle dans les vallées de l'Augronne et de la Combeauté avant de décliner par la suite au 20ème siécle notamment du fait des progrès de l'automobile.
Article sur la ligne Aillevillers - Plombières-les-Bains
Article sur la ligne Corbenay - Faymont

Les industries (tréfileries, textile, scieries, brasseries) ont commencé à décliner dans la seconde moitié du 20ème siècle et ont été durement frappées par la crise marquant la fin des Trente Glorieuses. Plombières-les-Bains, la vallée de Sémouse et Xertigny ne portent aujourd'hui quasiment plus d'établissements industriels.
L'industrie du Val-d'Ajol a longtemps été importante, la vallée de la Combeauté de Faymont au Val-d'Ajol faisant presque jeu égal avec la vallée de la Moselle. L'industrie de la vallée a également été durement touchée par la crise  mais demeure vivace sous une forme plus artisanale.
Les Trois Vallées ont également souffert concomitamment  de la perte de vitesse de leur rôle de voie de communication entre Lorraine et Franche-Comté, en particulier Plombières qui a vu avec la construction de la N57 un report du trafic sur le plateau.
La question de l'emploi et de la continuité économique de ces territoires a été et demeure au coeur des préoccupations même si la situation s'est apparemment stabilisée depuis plusieurs années. Certains des sites industriels ont été reconvertis : par exemple l'ancienne usine métallurgique de Plombières en caserne de pompiers, l'ancienne brasserie de Xertigny en locaux d'entreprises, d'autres ont été abandonnés comme les établissements de la Sémouse ou la tréfilerie de Xertigny laissant dans les vallées les traces d'un passé glorieux mais désormais révolu. 

L
'exode rural fut également une réalité dans les nombreux villages de la Vôge. Les secteurs de Bellefontaine, de Ruaux, des Granges de Plombières, du Val-d'Ajol où ces communes rurales ont vu partir aux 19ème puis 20ème siècles de nombreux habitants vers les centres d'activité de la vallée de la Moselle ou de Plombières et du Val-d'Ajol.
Bellefontaine comptait ainsi 2 650 habitants en 1836 contre un peu plus de 900 actuellement, Le Clerjus comptait 2 580 habitants en 1866 contre seulement un peu plus de 500 actuellement ou encore La Chapelle-aux-Bois comptait 2 540 habitant en 1831 contre un peu plus de 600 à l'heure actuelle, montrant bien l'impact de l'exode rural sur le secteur. Le canton de Xertigny comptait environ 16 500 habitants en 1836 contre environ 10 100 en 2006. Le canton de Plombières-les-Bains comptait environ 12 800 habitants en 1836 contre environ 7 200 en 2006.
La Vôge de l'est constituait dans la première moitié du 19ème siècle un secteur particulièrement peuplé du département des Vosges, bien davantage que la Vôge de l'ouest. La vallée de la Moselle entre Epinal et Remiremont était bien moins peuplée alors que les vallées de la Haute Moselle et de la Moselotte, autour des anciens bans de Rupt-sur-Moselle, Ramonchamp et Vagney affichait des densités également importantes.
Le foyer de peuplement le plus important s'étendait sur les communes de Hadol, Xertigny, La Chapelle-aux-Bois, Le Clerjus, Ruaux, Les Granges de Plombières, Plombières-les-Bains, Le Val-d'Ajol et Fougerolles. L'importante population était favorisée par la multitude de hameaux dispersés sur un vaste territoire et habités par des familles nombreuses vivant de l'agriculture, de l'artisanat et de la petite industrie.
L'exode rural s'est déroulé progressivement dans le temps. Dans toutes les communes, la population a progressé, a atteint un pic et a ensuite régressé. Mais ces évolutions se sont produites de manière différenciée dans le temps. Les communes les plus rurales, fortement peuplées au début de la seconde moitié du 19ème siècle, ont perdu de la population lors de l'industrialisation des Vosges qui a accéléré de manière spectaculaire après la Guerre de 1870. Les paysans, en quête de meilleures conditions de vie, sont alors venus nourrir la croissance des nouvelles industries (en particulier les tissages et filatures) de la vallée de la Moselle. C'est à ce moment que les agglomérations d'Epinal et de Remiremont se sont vigoureusement développées tout comme les nouvelles communes industrielles de la vallée (Eloyes, Arches, etc.).
Les communes touchées par l'exode rural du 19ème siècle : Bellefontaine, Hadol, Xertigny, La Chapelle-aux-Bois, Le Clerjus, Ruaux atteignirent leur pic de population vers 1820/30 avant de décliner à partir de 1870/80.
Les communes ayant profité de l'industrialisation et du tourisme thermal : Les Granges de Plombières, Plombières-les-Bains, Le Val-d'Ajol (qui connut l'exode rural et l'industrialisation) et Fougerolles atteignirent leur pic de population vers 1840/60 avant de décliner après la Première Guerre mondiale.
Le secteur n'a que marginalement profité du renouveau de l'industrie vosgienne dans les années 1950-1970 au contraire de la vallée de la Moselle qui a profité à plein du dynamisme démographique des Trente Glorieuses.


L
a majeure partie des déplacements semble être de nature locaux. On eu le même phénomène dans la haute vallée du Breuchin, contribuant à dépeupler de manière irrémédiable les petits villages de montagne (Les Ruines du Pays de Remiremont).
L'activité agricole reste encore bien marquée sur l’ensemble du territoire qui est encore très rural, l'évolution fut vers une réduction du nombre d'exploitations traditionnelles et l'accroissement des superficies moyennes. La Vôge est surtout une terre d'élevage, l'ingratitude de la terre étant peu favorable aux cultures. La déprise agricole a amené une certaine fermeture des paysages un peu partout et en particulier dans les vallées de la Sémouse et de l'Augronne.

Les évolutions récentes

Ces évolutions ont amené une reconversion nécessaire des villes et des Hommes, vers d'autres activités secondaires ou tertiaires, sur d'autres lieux de travail dans les bassins d'emplois d'Epinal ou de Remiremont. Ce fut facilité par la proximité de ces deux grandes villes et par les effectifs relativement peu nombreux des anciens établissements.
Une des contreparties fut la diminution de la population, surtout à Plombières-les-Bains et au Val-d'Ajol qui ont fortement accusé le coup. A ce phénomène s'est progressivement ajouté celui du vieillissement de la population. Le Val-d'Ajol a compté plus de 7 500 habitants au milieu du 19ème siècle et jusqu'au début du 20ème siècle; le recul fut fut significatif à partir des années 70 pour se poursuivre encore à l'heure actuelle où la commune compte aujourd'hui moins de 4 200 habitants. ce phénomène est accentué par le vaste territoire constitué de nombreuses fermes dont les ménages ont vieillit et dont les enfants sont partis. La population de la commune est d'ailleurs sensiblement plus âgée que la moyenne nationale.

Plombières-les-Bains comptait plus de 2 000 habitants à la Belle Epoque (sans Ruaux ni les Granges de Plombières) contre seulement un peu plus de 1 900 aujourd'hui (la population semble se stabiliser sur ces niveaux).
La population communale ne cesse de diminuer depuis 1936. Ces 50 dernières années, Plombières-les-Bains a perdu 40% de sa population. Ce dépeuplement était assez lent jusqu’en 1968, mais il s’est accéléré depuis.
C’est le déficit naturel qui explique aujourd’hui le taux d’évolution global négatif, le solde migratoire semble quant à lui se stabiliser depuis quelques années. La population a beaucoup quitté Plombières-les-Bains jusqu’en 1990, mais que c’est aujourd’hui le vieillissement de la population qui explique le déclin général.
Plombières est victime, un  peu à l'instar de Remiremont, d'un parc immobilier historique vieillissant et mal adapté aux standards actuels de la maison individuel ou de l'appartement moderne. La vacance élevée accompagne le dépeuplement constaté dans la commune les dernières années. Ce phénomène s’explique en partie par cette ancienneté du parc de la ville, induisant un manque de confort. Une bonne partie du parc est vétuste, ancien (75% avant 1950), inconfortable et peu entretenu. La ville a longtemps souffert à la fois du vieillissement de son patrimoine immobilier et de son encaissement synonyme d'enclavement relatif dans un contexte de rareté de l'emploi.
Ces évolutions ont induit un ralentissement de l'activité économique de la ville dont
de nombreuses fermetures d'hôtels depuis 25 ans.
En 2004, la commune souhaite renverser la tendance, et gagner 10% d’habitants d’ici 10 ans. Le défi démographique est un des défis de Plombières comme de la Vôge pour les 20 prochaines années.
On remarque que taux d'activité est en hausse depuis 20 ans et le chômage est égal à la moyenne départementale. Une part importante des actifs travaille toujours dans la commune ou les alentours. L’activité touristique de la commune continue d'induire une forte présence de restaurateurs.
Les  plus gros employeurs de la commune sont la Compagnie Thermale (150 salariés en deux établissements), le casino du Groupe Partouche
(45 salariés, a rouvert en 2001), l'atelier des Tréfileries des Vosges (TDV, 50 salariés).
Etude complète sur la commune de Plombières-les-Bains

La population  de Xertigny s'est stabilisée depuis une dizaine d'année à près de 2 800 habitants, la ville profitant de la proximité du bassin d'emploi d'Epinal. Le territoire de la Vôge situé à l'est de Remiremont occupe en effet une position privilégiée, car il se situe à égale distance des deux grands pôles d'activité d'Epinal au nord (par la D434) et de Remiremont à l'est (par la D3). Il est donc aisé pour les habitants de cette zone de se rendre chaque jour au travail dans ces villes.

La situation des communes plus rurales comme Bellefontaine ou Le Girmont Val-d'Ajol est plus enviable et profite aujourd'hui de l'intérêt des travailleurs du bassin de Remiremont comme lieux de résidence. Leurs populations sont aujourd'hui stables.

La population de la Vôge n'échappe pas au dépeuplement des Vosges, avec une diminution de la population dans la grande majorité des communes, notamment en ce qui concerne le Val-d'Ajol. L'évolution est cependant peu préoccupante dans la partie située dans l'orbite d'Epinal et de la vallée de la Moselle; elle est plus difficile en Haute-Saône et sur la frange ouest.
Ecoscopie des Vosges Démographie

Les facteurs d'avenir


Des facteurs d'avenir commencent désormais à monter en puissance et laissent présager un avenir meilleur :
- Le taux d'emploi se situe dans la moyenne nationale, la Vôge a su surmonter les mutations économiques des décennies précédentes qui  ont contribué à mettre à terre un grand nombre d'implantations industrielles et qui ont profondément modifier la structure de l'artisanat local.
L'ajustement s'est en partie fait par une diminution de la population.
- La vie économique locale est dominée par un tissu de TPE et de PME diversifiées, très souvent familiales, intervenant sur des secteurs traditionnels du commerce et de l'artisanat tels que automobile, transports, alimentation, mécanique, électricité, construction, hôtellerie-restauration, services à la personne. Ce sont par leur petite taille des entreprises assez fragiles même si elles demeurent relativement peu soumises à la concurrence car offrant des services de proximité. Ces entreprises sont à l'image du tissu économique Vosgien qui compte encore assez peu de grandes entreprises ou de filiales de grands groupes (à l'exception notable des banques et des supermarchés). La Vôge compte néanmoins des fleurons, comme les sociétés Marcot (transport par autocar) ou De Buyer (matériel de cuisine).
- Le désenclavement de Plombières et du Val-d'Ajol grâce à la 2X2 voies donne une autre dimension à ce territoire, désormais à moins de 20 minutes de Remiremont et à moins de 40 minutes d'Epinal.De manière générale le réseau routier permet de relier rapidement les territoires entre eux.
- La montée en puissance de l'Internet dans les foyers et les entreprises fut pour les Vosges et pour la Vôge une révolution en renforçant l'ouverture sur le monde et en permettant de nouvelle possibilités (commerciales, culturelles, etc.).
- Le foncier est très bon marché avec une offre de qualité (fermes en pierre de taille avec de grandes surfaces) en abondance.
-
Le thermalisme est un des points forts de la Vôge et de ses alentours, avec les stations de Bourbonne-les-Bains, Martigny-les-Bains, Contrexéville, Vittel, Bains-les-Bains, Plombières-les-Bains. La Vôge de l'est dispose de capacités hôtelières intéressantes avec la ville de Plombières-les-Bains avec quelques hôtels épars dans les communes avoisinantes, bien entourée par les villes d'Epinal au Nord, Remiremont à l'est, Luxeuil au sud et Bains-les-Bains à l'est.
- La Vôge fait partie de deux zones d'appellation d'origine : A.O.C. Munster et A.O.C. Miel de Sapin.
- La Vôge bénéficie d'atouts touristiques intéressants : un environnement préservé avec de nombreux atouts, des paysages typiques et variés, de beaux points de vue, des rivières sauvages aux vallées pittoresques, des étangs, de belles et vastes forêts, des roches, etc. Il est aisé de parcourir tous ces espaces à travers les nombreux chemins et sentiers ou en parcourant les nombreuses petites routes agréables car très peu fréquentées.

Un tourisme écologique, culturel et familial

Plombières-les-Bains, le Val-d'Ajol et le Girmont Val-d'Ajol sont des stations vertes et des villes fleuries au coeur du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges. Les communes disposent de campings, d'auberges de vacance, d'hôtels, et de restaurants. Le site de la ville de Plombières-les-Bains est particulier : il s’agit d’une vallée étroite, encaissée et profonde, qui donne à la ville cette physionomie si caractéristique, assez insolite dans le département voire dans toute la région.
De nombreuses activités sont proposées avant tout autour de la nature environnante (randonnée, vélo, piscine, tennis, etc.). La Vôge offre un cadre reposant et verdoyant, ce même calme que sont venus rechercher à Plombières l'Empereur Napoléon III et le Président du Conseil du Royaume de Piémont-Sardaigne Camille Benso, comte de Cavour pour signer en juillet 1858 l' accord franco-italien qui attribuait à la France la Savoie et Nice.
La vie locale est rythmée par diverses manifestations : sorties  nocturnes, foires, marchés, vide greniers, marches populaires, etc.

L'artisanat est toujours bien vivant et tente de perpétuer des traditions séculaires (vannerie, broderie, filage de la laine, fauchage, etc.).
Informations sur le canton de Plombières-les-Bains
Informations sur le canton de Plombières-les-Bains

La gastronomie locale est représentée par les quiches, potées lorraines plantureuses, viandes fumées, tartes de myrtilles et surtout l'andouille du Val-d'Ajol.
Site touristique des Vosges Méridionales

Le secteur dispose d'un patrimoine historique impressionnant, le plus riche du Pays de Remiremont avec le patrimoine urbain de Plombières et ses jardins en terrasse, les multiples croix de chemin, les églises et chapelles, les fermes et chalots, les fontaines, les ruines, etc.
La Vôge est un espace à la grande qualité de vie  : une nature omniprésente et préservée près des centres d'activité de Remiremont et d'Epinal, un immobilier de caractère et peu onéreux aux grandes possibilités d'aménagement, des villages pittoresques au fort caractère
La population assez âgée de la Vôge constitue un point en apparence négatif mais qui traduit également un aspect de la qualité de la vie avec une longue espérance de vie du fait d'un mode de vie simple et sain dans un environnement préservé des pollutions et des méfaits de l'urbanisation. Les plus de 75 ans représentent plus de 10% de la population.

Il est très agréable de parcourir les nombreuses petites routes et chemins de ce pays aux paysages doux et reposants. Chaque saison donne également aux paysages une touche différente.
Les vallées de la Vôge, aux calmes et doux paysages boisés parsemés d'espaces ouverts
,
possèdent une riche biodiversité. La région est parsemée de ruisseaux et de  petites rivières, d'étangs, de tourbières, etc.
La Vôge est singulière et se différencie des paysages de la plaine lorraine au nord, du Bassigny à l'ouest, de la plaie saônoise au sud et des Vosges Moyennes à l'est. L'alternance des vallons et des plateaux, des champs et des forêts donnent une atmosphère reposante très diversifiée, le paysage n'est jamais monotone.
Avec un taux d'industrialisation négligeable, une très faible pression démographique, un espace forestier conséquent, des surfaces agricoles largement valorisées par l'élevage extensif, le milieu naturel de la Vôge est particulièrement préservé. Ce faible impact des activités humaines, concernant aussi les micro-régions naturelles limitrophes, notamment le Bassigny, est amplifié par la déprise agricole concomitante de la diminution de la densité démographique.